ARCHITECTURE - Un trio d'agences d'architecture françaises va métamorphoser à l'horizon de 2024, la Tour Montparnasse, monolithe brun aussi emblématique de la capitale que mal-aimé, en un édifice de verre clair doté de jardins, un projet à plus de 300 millions d'euros, financé par les 40 copropriétaires de la tour
Les travaux, qui nécessiteront de vider cette tour de bureaux de ses occupants, doivent débuter fin 2019 et durer environ 40 mois, afin de s'achever "à temps pour les Jeux olympiques de 2024", a déclaré à la presse Gilles Vuillemard, président de l'EITMM.
"Nous allons créer une tour qui vivra 24h sur 24, avec un hôtel et des services qui pourront également être offerts aux Parisiens, afin qu'ils soient fiers de la tour et puissent se l'approprier avec de nouveaux usages", a-t-il déclaré.
Aujourd'hui sombre et enclavé dans une austère dalle de béton, le bâtiment, inauguré en 1973, deviendra "clair, transparent, exemplaire au plan énergétique", a affirmé l'architecte Franklin Azzi. Il "pourra accueillir 12.000 personnes par jour, contre 6.000 aujourd'hui".
"Ce sera une renaissance, et l'occasion de tourner la page de l'amiante", a poursuivi Vuillemard. Si la fibre cancérigène a été retirée dans 90% du bâtiment depuis 2006, il en subsiste dans les 10% restants, des "parties inaccessibles de la tour, comme les joints de façade".
La tour comprendra un hôtel sur 4 étages et une crèche. Au niveau du premier tiers, où seront logés la plupart des services (cafés, restaurants) destinés aux occupants des bureaux, un "jardin suspendu" à ciel ouvert donnera un aspect plus "vert" au bâtiment, renforcé par des jardins d'hiver en balcons qui verront le jour à chaque étage.
Aux 210 m qui font de la tour Montparnasse le plus haut édifice parisien s'ajouteront les 18 m d'un étage supplémentaire où seront logés une "serre agricole" et 850 m2 de panneaux photovoltaïques qui fourniront la moitié des besoins en éclairage artificiel de la tour.