jeudi 9 avril 2020

CORONAVIRUS ET LA GÉNÉRATION CLIMAT

La Génération climat prépare le "Jour d'après"

Confinement oblige, les manifestations et actions prévues ce printemps par les jeunes militants écologistes ont été annulées. Mais la Génération climat s'organise en ligne et prépare l'après-coronavirus. 

 C’était il y a un an, c’était une autre époque. Le 15 mars 2019, des jeunes de 123 pays défilent lors de la première grève internationale pour le climat. Depuis plusieurs mois déjà, ces grèves scolaires initiées par la Suédoise Greta Thunberg, ponctuées de slogans inventifs, font la Une des médias. Un mouvement qui semblait oeuvrer, alors que se multipliaient les rapports scientifiques alarmistes, à un réveil écologique. 
 
Un an plus tard, c’est avec une légère gueule de bois que se réveille cette "Génération climat". Du fait de la crise sanitaire, la grande marche anniversaire prévue à Paris le 14 mars en présence de Greta Thunberg a été interdite, comme d’autres mobilisations. "Un coup dur", reconnaît Antoine Piron, 19 ans, de Youth for Climate, branche française du mouvement Fridays for Future. Symbole ironique de cette déroute, la jeune Suédoise a confié sur Instagram avoir des symptômes du Covid-19
 
Comment la Génération climat sortira-t-elle de ces mois de silence imposés ? Désabusée ? Dispersée ? Regonflée à bloc ? 
"Ce confinement est vécu comme un moment de réflexion pour faire évoluer notre stratégie, développer notre structure en interne et trouver un nouvel élan", résume Antoine Piron.

Inventer de nouveaux modes d’action

Car ces jeunes écologistes – comme beaucoup de moins jeunes d'ailleurs – voient dans cette pandémie mondiale un appel au changement. 

"Cette crise donne un avant-goût de ce qui nous attend, celui d’un monde fragile, pas assez résilient, en proie à des dérèglements climatiques avec sûrement d’autres confinements à venir", souligne Olivier Truffinet du collectif étudiant "Pour un Réveil écologique". 
 
"Dans l’Histoire, il y a parfois des ‘ruptures’, des moments où ce qui était inimaginable peut être reconsidéré, plaide également Pauline Boyer, porte-parole du mouvement d’actions non violentes Alternatiba / ANV-COP21. Alors que nous expérimentons les conséquences d’une mondialisation néo-libérale détruisant l’environnement, les systèmes de santé et éducatifs, l’on peut espérer pour demain une société plus soutenable et plus égalitaire."
 
Mais comment repartir de l'avant ? Avant le confinement déjà, les grèves pour le climat s'essoufflaient, notamment en France. "Notre système scolaire est moins adapté à ces grèves que le système allemand par exemple car nous avons cours les vendredis après-midi", reconnaît Marin Bisson, 17 ans, autre militant de Youth for Climate. 
 
Les mobilisations des jeunes pour le climat, qui peuvent se vanter d’avoir marqué les esprits davantage que celles de leurs ainés lors de la décennie passée, on aussi déçu par leur peu de résultats immédiats. Si ces mobilisations ont sans doute participé aux bons scores des partis écologistes aux dernières élections (européennes et municipales), elles n’ont pas fait avancer au plus haut niveau les négociations climatiques. 
 
La Génération climat réfléchit donc à de nouveaux modes d’action. 
 Source: www.wedemain.fr

3 commentaires:

  1. Bon après-midi. J'ai lu l'article et je trouve que c'est un sujet très intéressant.

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  2. Bonsoir, je suis Carmen León et j’ai lu l’article.

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  3. Bonsoir!Je suis Clara Aperador et j’ai lu l’article

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