dimanche 19 mai 2019

CANNES ET PEDRO ALMODOVAR

Cannes 2019 : "Douleur et gloire", la magnifique confession de Pedro Almodovar en route pour la Palme d'or

Président du jury du Festival en 2017, après en avoir été membre en 1992, et six fois en compétition, Pedro Almodovar est honoris causa sur la Croisette. Il présentait vendredi 17 mai à cette 72e édition "Douleur et Gloire", la confession bouleversante d’un réalisateur en crise qui a tout le goût d'une Palme d'or.
Douleur et Gloire est le septième film que présente Pedro Almodovar à Cannes sans jamais avoir été récompensé. Le réalisateur madrilène réalise avec cette œuvre ultime un peu son 8 1/2, comme l’avait fait Federico Fellini en 1963 : la confession d’un réalisateur en mal d’inspiration.
Mais là où Il Maestro plongeait son cinéaste dans ses fantasmes pour se ressourcer, Almodovar l’immerge dans les souvenirs afin de trouver l’inspiration.  
Entouré de ses acteurs de toujours, Antonio Banderas et Penelope Cruz, accompagné d'autres fidèles comédiens, avec Douleur et Gloire, Almodovar sublime son art.


Il reste encore beaucoup de films à voir avant l’annonce du palmarès du 25 mai, et de belles oeuvres peuvent déjà prétendre au trophée ultime. Mais avec le passé cannois d’Almodovar et une telle matière filmique, Douleur et Gloire part en tête des prétendants à la Palme d’or.

mercredi 15 mai 2019

SAUVÉS PAR L'ÉCOLOGIE?


Ecologie : pourquoi la technologie ne nous sauvera pas ?

écouter le podcast:

Face à un "techno-solutionnisme" omniprésent et aux "thurifaires de la technique " qui promettent de sauver la planète par la technologie, Philippe Bihouix nous rappelle la réalité bien matérielle et consommatrice du numérique et des nouvelles technologies.
Réchauffement climatique, pollution… Pourquoi le progrès ne nous sauvera-t-il pas ? L’ingénieur Philippe Bihouix, auteur de L'Âge des low tech. Vers une civilisation techniquement soutenable (Seuil, 2014) et du Désastre de l'école numérique (seuil, 2016), revient avec Le Bonheur était pour demain (Seuil, 2019). 
Constituées en dix promenades rousseauistes, ces rêveries d’un ingénieur solitaire reviennent sur la promesse des scientifiques - une promesse devenue croyance politique - d’un progrès qui sauverait l’humanité en repoussant les limites du possible, par des technologies capables de corriger les erreurs humaines et d’inventer un monde  de bonheur pour tous.


Pour réussir notre transition écologique, il faudrait abandonner un certain nombre de croyances, ce qui semble plus facile à dire qu'à faire dans un monde habitué à l’idée que la technologie et la géo-ingénierie, qui sont pour beaucoup dans l'état actuel de la planète, pourraient aussi la sauver.
Il s’agirait donc d'abord de « réparer » le monde plutôt que de le changer, d'agir à la source et de faire preuve de sobriété dans les solutions recherchées, à l'inverse, donc, des promesses spectaculaires des ingénieurs, scientifiques, entrepreneurs et même designers, qui redoublent parfois d'absurdité dans leurs inventions high tech prétendument destinées à une "croissance verte".
Non gratuité et matérialité d'internet, limites du recyclage et des alternatives citoyennes (auxquelles il ne faut pas pour autant renoncer)... Dans une société hyper-industrielle, contre la philosophie du progrès et le « technosolutionnisme », Philippe Bihouix rappelle les limites matérielles de l’utopie.

www.franceculture.fr 15-05-18

mardi 14 mai 2019

LES VACANCES


Oui, bientôt!!!! Mais avant on va faire quelques activités:
Et d'abord ... qu'est-ce les vacances pour toi?



CANNES 2019

     La fête du cinéma commence aujourd'hui!
 
 L'affiche officielle du festival rend hommage à la cinéaste Agnès Varda, récemment disparue.
Dans un communiqué, le Festival de Cannes décrit ainsi son choix : "Tout en haut. En équilibre. Juchée sur un technicien impassible. Accrochée à une caméra qui paraît l’absorber. Une jeune femme de 26 ans tourne son premier film. Nous sommes en août 1954, quartier de la Pointe Courte à Sète. [...] Décors naturels, caméra légère, moyens dérisoires : Agnès Varda, photographe au TNP de Jean Vilar, jette avec La Pointe courte (présenté dans une salle de la rue d’Antibes à Cannes pendant le Festival 1955), les prémices d’un jeune cinéma dont elle sera la seule réalisatrice. Tel un manifeste, cette photo de plateau recèle déjà tout d’Agnès Varda : la passion, l’audace, l’espièglerie.

vendredi 10 mai 2019

BEN JELLOUN ET LE GONCOURT DE POÉSIE

Prix Goncourt de la poésie: l’émouvant hommage de Tahar Ben Jelloun à Yvon Le Men

Aujourd’hui le Goncourt de la poésie a été remis à Yvon Le Men pour l’ensemble de son œuvre. Lors de cette cérémonie, l’écrivain et poète Tahar Ben Jelloun a tenu un discours fort. Le lauréat en a été très touché. 


«Vous êtes un troubadour, un voyageur qui porte le poème dans des lieux parfois improbables, parfois sur des scènes importantes ; vous êtes le messager d’une parole toujours vive, urgente et rarement paisible. La poésie vous habite au point où toute votre vie lui est consacrée. Vous allez d’une ville à un village, d’une plaine à une prairie dire, réciter le poème qui a besoin d’être dit pour vivre, qui a besoin d’être entendu pour poursuivre son chemin vers d’autres écoutes.
Vous êtes un poète du terrain, un observateur sans relâche, vous scrutez la terre, vous êtes dans la vie concrète et aussi invisible et vous dites vos poèmes. 

C’est parce que vous êtes absolument convaincu que la poésie sauvera le monde, un monde de plus en plus inquiet, malade ou inconscient. Vous êtes certain que seule la poésie fera se lever des consciences et peut-être entamera un réveil sain et nécessaire. 

«Vous transmettez avec bonheur votre rage et votre émerveillement»
C’est parce que vous considérez que «le poème est le plus court chemin d’un homme à un autre» (Eluard), que vous êtes un passeur, vous transmettez avec bonheur votre rage et votre émerveillement.
Comme Kateb Yacine qui est arrêté un jour à Sidi Bel Abas par un vieil homme ne sachant ni lire ni écrire et lui dit «tu es Kateb, c’est-à-dire écrivain, alors assieds-toi et écoute-moi», il vous est arrivé, vous aussi d’être interpellé dans une rue à Lannion par un inconnu qui vous dit: «Toi t’es poète, t’as le temps, tu m’écoutes»!
Vous l’écoutez parce que le poète est aussi celui qui écoute le monde, qui prend le temps de recueillir les paroles de ceux qui passent, comme «ces hommes des mains fatiguées avant l’heure/ qui ont bâti la maison de mes poèmes»
[...]
SOURCE:  http://www.lefigaro.fr/livres

mercredi 8 mai 2019

LE 8 MAI ET LE 11 NOVEMBRE


Aujourd´hui 8 mai on commemore la victoire des Alliés à la 2ème Guerre mondiale, mais le 11 novembre on célèbre l'Armistice, fin de la 1ère.
Mais pourquoi parle-t-on de "victoire" ou d'"armistice"?

Voilà la réponse

mardi 7 mai 2019

AMOUR DES PROFS?

Les profs doivent-ils aimer leurs élèves pour les aider à réussir ?

Malgré l’accumulation de données sur la place des émotions et des sentiments dans les apprentissages, nombreux sont les acteurs du système éducatif qui considèrent encore que les affects n’ont pas leur place à l’école. Une norme demeure solide en France : les enseignants doivent faire preuve de distance professionnelle avec les élèves. Cette norme, faute de s’appuyer sur une conceptualisation claire, laisse souvent penser qu’il ne faudrait pas établir de lien affectif avec ses élèves.
Pourtant, les chercheurs ont accumulé, depuis deux décennies, une quantité impressionnante de résultats indiquant que la relation enseignant-élève, lorsqu’elle permet l’établissement d’un lien affectif sécurisant, favorise les apprentissages et, au-delà, le développement psychosocial des enfants et des adolescents.
Quelques analyses d’ensemble montrent que les conclusions de différentes études sur le sujet convergent. En particulier, la relation affective entre un élève et un enseignant a des effets positifs – motivation, persévérance et réussite scolaire, sentiment d’appartenance à l’école mais également adaptation psychosociale en dehors de l’école – et ces effets peuvent encore s’observer plusieurs années après. Il est étonnant que l’institution éducative française n’ait pas encore intégré les conclusions de tous ces travaux.

Implication personnelle

En cherchant à évaluer les attitudes des enseignants qui soutiennent la construction d’une relation sécurisante avec les élèves, il est intéressant de questionner leur engagement affectif. Y a-t-il un intérêt à aimer ses élèves, dans le sens d’un amour altruiste ? On entend par là « une attitude centrée sur la préoccupation, la sollicitude et la tendresse, ainsi qu’une tendance à soutenir, aider et comprendre les autres ».
En utilisant une version de l’échelle d’amour altruiste adaptée pour les enseignants, il a été possible d’observer un lien entre l’amour des enseignants et la qualité de la relation enseignant-élève, que cette dernière soit évaluée par les enseignants ou par les élèves. En aimant leurs élèves, les enseignants semblent bien susceptibles d’influencer positivement leurs apprentissages et leur développement.
Il s’agit d’une attitude engageante pour les enseignants. Sur le plan cognitif, l’amour mobilise d’importantes ressources d’attention, en classe mais également hors des temps d’interaction avec les élèves. Sur le plan comportemental, cela conduit à se rendre disponible et à mettre en œuvre un grand nombre de comportements de soutien.
Surtout, l’amour est aussi une attitude engageante sur le plan émotionnel, qui implique de ressentir du plaisir à passer du temps avec ses élèves et d’être authentiquement affecté par leurs réussites ou leurs échecs.
 source: https://theconversation.com

LA CHANSON 2

LA CHANSON

dimanche 5 mai 2019

EXAMENS: COMMENT GÉRER SON STRESS?

Que représente un examen pour celui qui le passe ? Comment apprendre à maîtriser son stress ? Les réponses du psychiatre Patrick Légeron, auteur de Le stress, avec François Lelord et Christophe André. 


Que représente un examen pour celui qui le passe ? 
Patrick Légeron : L'examen symbolise la première grande demande de reconnaissance sociale et académique à ses pairs. Nous nous construisons tous avec notre propre regard, mais aussi avec celui des autres. Et le diplôme concrétise le regard de la collectivité. Il marque l'entré dans la vie sociale, universitaire ou professionnelle. Il représente une sorte de passage initiatique à la vie adulte. 
C'est pourquoi le stress est si important et si intimement lié à ces épreuves. Car le niveau de connaissances va être testé, mais également la personnalité du candidat. Cela est très vrai pour les oraux, souvent plus redoutés. Le mécanisme d'anxiété sociale est généré par la peur du jugement que l'on va recevoir. Lors d'une épreuve écrite, ce jugement est différé. Mais dans un oral, le face-à-face avec l'examinateur, la sensation d'être "en direct”, sans filet de protection, donnent à beaucoup le sentiment de vivre une situation de jugement terrible. Certains perdent leurs moyens, d'autres, au contraire, sont électrisés par cette notion de “danger”. C'est ainsi qu'agit le stress : à dose raisonnable, il rend plus efficace et plus performant. A dose trop importante, il paralyse. 

Comment apprendre à maîtriser son stress ? 
Patrick Légeron : Le stress est lié à deux facteurs. Une perception très subjective de l'importance de la situation, et l'idée que l'on a de ses capacités à y faire face. Celui qui fait de son examen un enjeu vital, et qui considère comme nulles ses chances de le réussir, s'enferme dans un stress puissant. A contrario, celui qui se soucie peu de ses épreuves et de ses révisions, a un niveau de stress trop bas, qui ne le rendra pas efficace. Il faut à tout prix se situer entre les deux. 
Pour cela, il est important de travailler sur quelques attitudes mentales bien précises : 
- transformer ses exigences en préférences : “ce serait mieux si je réussis” plutôt que “si je rate, c'est la catastrophe”. 
- pour celui qui ne se fait pas assez de souci, travailler sur ses motivations réelles en écrivant sur une feuille blanche, d'un côté tous les avantages à ne pas réviser, de l'autre tous les avantages à réviser. 
Déterminer dans quel sens sa conscience balance. Et agir en conséquence. 

Quelques conseils pour arriver au mieux de sa forme ? 
Patrick Légeron : Tout d'abord des conseils physiques. Le corps a besoin d'arriver dans sa forme majeure. Il est donc indispensable de ne pas sacrifier son sommeil et de cultiver une hygiène de vie très forte, avec une alimentation équilibrée, sans abus d'alcool, de café ou de tabac. Pratiquez une activité physique afin de relâcher un peu la pression. Enfin quelques méthodes simples de relaxation sont toujours bénéfiques pour apprendre à se détendre et à mieux respirer. 
Côté psychologique, il est important dans les jours qui précèdent de ne pas avoir investi tout son esprit dans les examens. Il faut aérer son cerveau saturé par les révisions, avec un bon film, une sortie entre copains, un dîner sympa... Le stress mobilise beaucoup d'émotions négatives, il faut donc équilibrer et développer des émotions positives, par le rire par exemple. 
Dans toute cette préparation, le rôle des parents est évidemment essentiel. Ne surtout pas mettre la pression mais veiller à ce que leur enfant bénéficie du meilleur environnement possible. A eux de trouver l'art et la manière de toujours être disponibles mais dans la plus grande discrétion. En gros, tout proposer sans jamais rien imposer !En savoir plus avec notre Dossier Psy “L'angoisse à la veille des examens” 
Source: www.psychologies.com