lundi 23 septembre 2019

LE VÉLO EN ESSOR


Le vélo en plein essor : près de 2 Français sur 5 l’utilisent dans leur quotidien

Le vélo séduit de plus en plus, comme l’indique une étude de l’Union sports et cycles que nous révélons. Une pratique plus seulement réservée à des «écolos bobos».


Sans klaxon ni pot d'échappement pétaradant, les vélos ont presque discrètement envahi les rues et les routes de l'Hexagone. Au global, un Français sur cinq vivant dans une grande ville (plus de 100 000 habitants) pédale pour son trajet domicile-travail, selon une étude Union sports et cycle. « Ils se nomment entre eux les vélotafeurs, une façon de se donner une étiquette, de faire communauté », note l'ethnologue Noël Jouenne qui s'est intéressé à ce noyau dur de cyclistes. Plus largement, près de 2 Français sur 5 utilisent le vélo dans leur quotidien. La bicyclette est revenue dans la vie des Français au-delà des seules métropoles.

Beaucoup ne les ont pas vus venir. C'est le cas du maire de Montpellier (Hérault) : alors qu'il avait expliqué en novembre qu'il n'investissait pas dans des pistes cyclables « pour deux cyclistes », le mot d'ordre « Je suis un des deux » est devenu viral, et il s'est retrouvé avec plus de 1 500 Montpelliérains à vélo dans ses rues. Poussé à la roue, Philippe Saurel, l'édile PS, a promis de consacrer 10 millions d'euros à un ambitieux plan vélo. Autre signe que les bicyclettes sont bel et bien sorties des caves, la SNCF a été dépassée par l'ampleur du phénomène cet été. Faute de place pour leur petite reine de Belfort à Rouen en passant par Lyon, des touristes sont restés à quai, la compagnie ferroviaire a été lynchée sur les réseaux sociaux.

La grève, le déclic


Dernier signal, vendredi dernier, jour de grève des transports en Ile-de France, les biclous ont surgi dans la capitale et toute l'Ile-de-France. « Ce sera un déclic pour beaucoup d'utilisateurs occasionnels, comme après les grèves de 1995. Ils continueront à se déplacer en pédalant », prédit Olivier Schneider de la fédération des utilisateurs de bicyclette (FUB).
Ceux qui roulent à vélo au quotidien seraient tous des écolos convaincus ? Pas sûr, nous apprend l'étude de l'Union Sports et cycles. « Bien sûr, pour chaque cycliste les motivations sont plurielles, mais notre étude met en évidence que la première raison pour remonter sur selle est un argument santé », précise ainsi Virgile Caillet, délégué général cette organisation professionnelle
Le vélo remplace en fait l'aérobic. Parmi cette catégorie de Français qui enfourchent leur biclou pour emmener les enfants à l'école ou encore pour faire leurs courses, plus de 6 sur 10 le font avant tout pour pratiquer une activité physique régulière. « Le second profil type est celui des vélo-lovers, des hédonistes qui pédalent pour le plaisir », signale Virgile Caillet. Autre type de cycliste, surtout représentées dans les villes très congestionnées celui-là : le pragmatique, celui pour qui se déplacer à vélo permet de maîtriser son temps de trajet mieux que l'automobile ou les RER parfois en panne. C'est l'argument avancé par 42 % des urbains actifs. Selon notre test cet été, relier la place de Nation à la Concorde à Paris prend trois fois plus de temps en voiture qu'à vélo.

47,3 millions d'euros pour 150 projets


Mais cela suffit-il à expliquer l'engouement massif des pelotons, de plus en plus importants sur les routes de France? On assiste à un « alignement des planètes », répond Olivier Schneider. D'une part les vélos à assistance électrique (VAE) permettent notamment en milieu rural ou périurbain d'aller plus loin, d'affronter des côtes trop ardues ou simplement d'arriver sans transpirer au boulot. Par ailleurs, les efforts sur les infrastructures commencent à payer : « Quand il y a une piste cyclable, personne ne l'utilise, parce que dès qu'on en sort, on se sent en danger. En revanche, quand il y a un réseau, on commence à rouler sereinement », décrit le président de la FUB.
 Et ce n'est pas fini, pour continuer à sécuriser les trajets en selle, la ministre de l'Écologie, Élisabeth Borne vient de distribuer une enveloppe de 47,3 millions d'euros pour plus de 150 projets. Y compris à des élus de zones rurales qui les réclamaient. Il y a un an tout juste pourtant les maires ruraux réunis en congrès avaient sifflé ce même plan vélo. Quand on vous dit que la petite reine a passé la vitesse supérieure.
 source: http://www.leparisien.fr

1 commentaire:

  1. Bonjour!

    J’ai lu l’article et il me semble très curieux et intéressant car moi je ne sais pas prendre le vélo.

    À lundi!

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