Le vélo en plein essor : près de 2 Français sur 5 l’utilisent dans leur quotidien
Le
vélo séduit de plus en plus, comme l’indique une étude de l’Union
sports et cycles que nous révélons. Une pratique plus seulement réservée
à des «écolos bobos».
Sans
klaxon ni pot d'échappement pétaradant, les vélos ont presque
discrètement envahi les rues et les routes de l'Hexagone. Au global, un
Français sur cinq vivant dans une grande ville (plus de 100 000
habitants) pédale pour son trajet domicile-travail, selon une étude
Union sports et cycle. « Ils se nomment entre eux les vélotafeurs,
une façon de se donner une étiquette, de faire communauté », note
l'ethnologue Noël Jouenne qui s'est intéressé à ce noyau dur de
cyclistes. Plus largement, près de 2 Français sur 5 utilisent le vélo
dans leur quotidien. La bicyclette est revenue dans la vie des Français
au-delà des seules métropoles.
Beaucoup
ne les ont pas vus venir. C'est le cas du maire de Montpellier
(Hérault) : alors qu'il avait expliqué en novembre qu'il n'investissait
pas dans des pistes cyclables « pour deux cyclistes », le mot d'ordre «
Je suis un des deux » est devenu viral, et il s'est retrouvé avec plus
de 1 500 Montpelliérains à vélo dans ses rues. Poussé à la roue,
Philippe Saurel, l'édile PS, a promis de consacrer 10 millions d'euros à
un ambitieux plan vélo. Autre signe que les bicyclettes sont bel et
bien sorties des caves, la SNCF a été dépassée par l'ampleur du phénomène
cet été. Faute de place pour leur petite reine de Belfort à Rouen en
passant par Lyon, des touristes sont restés à quai, la compagnie
ferroviaire a été lynchée sur les réseaux sociaux.
La grève, le déclic
Dernier signal, vendredi dernier, jour de grève des transports en Ile-de France, les biclous ont surgi dans la capitale
et toute l'Ile-de-France. « Ce sera un déclic pour beaucoup
d'utilisateurs occasionnels, comme après les grèves de 1995. Ils
continueront à se déplacer en pédalant », prédit Olivier Schneider de la
fédération des utilisateurs de bicyclette (FUB).
Ceux
qui roulent à vélo au quotidien seraient tous des écolos convaincus ?
Pas sûr, nous apprend l'étude de l'Union Sports et cycles. « Bien sûr,
pour chaque cycliste les motivations sont plurielles, mais notre étude
met en évidence que la première raison pour remonter sur selle est un
argument santé », précise ainsi Virgile Caillet, délégué général cette
organisation professionnelle
Le
vélo remplace en fait l'aérobic. Parmi cette catégorie de Français qui
enfourchent leur biclou pour emmener les enfants à l'école ou encore
pour faire leurs courses, plus de 6 sur 10 le font avant tout pour
pratiquer une activité physique régulière. « Le second profil type est
celui des vélo-lovers,
des hédonistes qui pédalent pour le plaisir », signale Virgile Caillet.
Autre type de cycliste, surtout représentées dans les villes très
congestionnées celui-là : le pragmatique, celui pour qui se déplacer à
vélo permet de maîtriser son temps de trajet mieux que l'automobile ou
les RER parfois en panne. C'est l'argument avancé par 42 % des urbains
actifs. Selon notre test cet été, relier la place de Nation à la
Concorde à Paris prend trois fois plus de temps en voiture qu'à vélo.
47,3 millions d'euros pour 150 projets
Mais
cela suffit-il à expliquer l'engouement massif des pelotons, de plus en
plus importants sur les routes de France? On assiste à un « alignement
des planètes », répond Olivier Schneider. D'une part les vélos à assistance électrique (VAE)
permettent notamment en milieu rural ou périurbain d'aller plus loin,
d'affronter des côtes trop ardues ou simplement d'arriver sans
transpirer au boulot. Par ailleurs, les efforts sur les infrastructures
commencent à payer : « Quand il y a une piste cyclable, personne ne
l'utilise, parce que dès qu'on en sort, on se sent en danger. En
revanche, quand il y a un réseau, on commence à rouler sereinement »,
décrit le président de la FUB.
Et ce n'est pas fini, pour continuer à sécuriser les trajets en selle,
la ministre de l'Écologie, Élisabeth Borne vient de distribuer une enveloppe de 47,3 millions d'euros pour plus de 150 projets.
Y compris à des élus de zones rurales qui les réclamaient. Il y a un an
tout juste pourtant les maires ruraux réunis en congrès avaient sifflé
ce même plan vélo. Quand on vous dit que la petite reine a passé la
vitesse supérieure.
source: http://www.leparisien.fr
Bonjour!
RépondreSupprimerJ’ai lu l’article et il me semble très curieux et intéressant car moi je ne sais pas prendre le vélo.
À lundi!