lundi 30 mars 2020

ACTIVITÉS DE LA JOURNÉE

Clique icipour reviser l´heure et les expressions de temps.

Et la conjugaison des verbes d'action au présent mais aussi ces verbes.

Et ici on va cliquer à l'aide de la souris sur chaque lettre pour reconstituer le mot.

Observe la famille Simpson et raconte leur journée  (Foudefle)

 Et voilà cette chanson pour reviser tout le vocabulaire:




Et voilà les paroles de la chanson

Avec cet exercice tu peux distinguer les niveaux de langue: standard / familier / plus familier.

Pour la rédaction de ta journée habituelle yu peux t'aider de cette vidéo:

dimanche 29 mars 2020

L'ÉCOLE SERT À QUOI?

Très intéressant par les temps qui courent!

HEURE D'HIVER OU HEURE D'ÉTÉ?

Quelles sont les conséquences du changement d'heure sur notre quotidien?
Heure d’hiver ou heure d’été ? Après la proposition de la Commission européenne de mettre fin aux changements d'heure, chaque pays doit maintenant trancher. Un choix qui peut avoir des conséquences dans des domaines aussi variés que la santé ou les transports. En France, le ministre de la Transition écologique François de Rugy est favorable à cet abandon du changement d'heure ​ et plutôt pour « réduire » l’écart avec l’heure naturelle du soleil. Mais avant de choisir, « il faut discuter pour voir les voir effets concrets sur la vie quotidienne et sur les dépenses d’énergie », a rappelé, ce vendredi sur France 2, le ministre de la Transition écologique.

Horloge interne et rythmes biologiques

Globalement, « le changement d’heure perturbe notre horloge interne qui contrôle nos différents rythmes biologiques », souligne Véronique Fabre, chercheuse française à l’Inserm. Lors du passage à l’heure d’été, le « manque de sommeil peut provoquer une chute de l’attention, occasionner de la somnolence, de la nervosité ou dégrader l’humeur », selon la chercheuse. Cette perte d’une heure de sommeil s’inscrit dans le cadre d’un manque de sommeil plus général qui inquiète les médecins.
Différentes études font état d’une hausse des infarctus du myocarde ou des crises cardiaques après le passage à l’heure d’été. « A priori on est quand même fait pour vivre avec le soleil », rappelle Joëlle Adrien, spécialiste du sommeil à l’Hôtel Dieu à Paris. En France l’heure d’été correspond à deux heures d’avance sur l’heure solaire, ce qui « n’est pas une bonne idée ». Des spécialistes des rythmes biologiques recommandent aussi de rester à l’heure d’hiver.

Des économies d’énergie et de CO2 ?

Le changement d’heure a été instauré en France en 1976, après le choc pétrolier, dans le but de limiter l’utilisation de l’éclairage artificiel. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui avait lancé en 2006 une étude d’évaluation des impacts énergétiques du régime d’heure d’été, actualisée en 2009, « le changement d’heure permet des économies d’énergie et de CO2 réelles mais modestes, pour un coût quasi-nul de mise en œuvre ».
En 2010, elle chiffrait les gains sur l’éclairage à 440 GWh, soit l’équivalent de la consommation en éclairage d’environ 800.000 ménages, grâce au passage à l’heure d’été.

Les agriculteurs, calés sur le soleil

Le monde agricole penche plutôt pour l’heure d’hiver. « Durant les moissons, en plein été, on a un décalage de deux heures avec l’heure solaire. Du coup on démarre plutôt tard et on est obligé parfois de finir de nuit », explique Luc Smessaert, membre de la commission changement climatique à la FNSEA. Les agriculteurs, calés sur le soleil, « auraient intérêt à avoir la même heure toute l’année », souligne-t-il.
Par ailleurs, le changement d’heure « est toujours un moment de stress par rapport aux animaux ». Pour les producteurs laitiers par exemple, « on a besoin d’avoir une régularité au niveau de la traite, qui est un phénomène physiologique ». « Le changement horaire est plutôt fait pour un monde urbain, qu’un monde rural qui prend en compte le cycle de la nature », selon lui.

 source: www.20minutes.fr

jeudi 26 mars 2020

COLOCATION EN TEMPS DE COVID-19

La colocation sera verte ... ou ne sera pas!

#LaTransition | La colocation vous tente ? Vous aimeriez qu’elle soit écologique ? Attendez un peu : le confinement n’est peut-être pas le meilleur moment pour commencer…

Écoutez cette émission de France Culture et suivez le texte!

lundi 23 mars 2020

UN JOUR, UNE QUESTION: ÉPIDÉMIE

Tous les 2/3 jours je vous posterai une vidéo avec une réponse drôle (graciosa) à une question d'enfant. Il s'agit d'écouter parler français pas trop, car ce sra 1 minute 30 secondes!!!
Aujourd'hui "C'EST QUOI UNE ÉPIDÉMIE?

"ILS SAUVENT DES VIES"

JEAN-JACQUES GOLDMAN REND HOMMAGE AUX MÉTIERS MOBILISÉS

« C’est des pères et des mères, docteurs, brancardiers, aides soignantes, infirmières, agent de sécurité, qui ont mille raisons de rester confinés mais leur propre raison c’est de ne pas laisser tomber. Ils nous donnent du temps, du talent et du cœur oubliant la fatigue, la peur, les heures. Et loin des beaux discours, des grandes théories, à leur tâche chaque jour, ils sauvent des vies. » Jean-Jacques Goldman a réécrit les couplets et le refrain de Il changeait la vie, l’un de ses tubes sorti en single en 1988, pour rendre hommage à toutes les personnes mobilisées sur leur lieu de travail en pleine pandémie de coronavirus.


 
« Merci » 
Dans la vidéo, le chanteur, visiblement chez lui, chante devant son écran d’ordinateur. A la fin de la séquence, l’écran se divise en deux et laisse apparaître les photos de personnels soignants, mais aussi d’hôtesses de caisse et d’une boulangère, entre autres professions représentées, demandant aux Françaises et Français de respecter le confinement. Jean-Jacques Goldman leur adresse des « mercis ». Dans les paroles modifiées, l’artiste fait ensuite référence aux « caissières », aux « éboueurs », aux « paysans », aux « facteurs », mais aussi aux « cadres » et aux « PDG » qui « pensent, têtus, avoir un rôle à jouer ». Il changeait la vie, chanson figurant sur l’album Entre gris clair et gris foncé paru en 1987, célèbre le destin d’un cordonnier, d’un professeur et d’un « p’tit bonhomme » musicien qui, chacun à leur façon contribuent à « changer la vie ». La réactualisation du morceau au regard de l’actualité n’en est que plus pertinente.

lundi 16 mars 2020

RADIOGRAPHIE DU CORONAVIRUS

Je ne voulais pas vous faire parler du malheuresement célèbre Virus mais comme on sait jamais si vous devrez en parler à l'oral du Bac je vous laisse quelques émissions de France Culture à propos de la pandémie qui nous dévaste!

  • Le Coronavirus et l'enfermement progressif du monde:


  • Coronavirus: comment gérer l'inquiétude?

  • Le combat de l'homme contre les forces invisibles:

mercredi 11 mars 2020

LE HARCÈLEMENT SCOLAIRE

Cette émission (5') n'est pas nouvelle mais je trouve que cela pourra vous aider à réflêchir un peu sur ce problème que, malheureusement continue à être de toute actualité!



D'autres entrées sur ce blog peuvent vous intéresser pour d'autres types de harcèlement.

Cette émission est tout à fait récente: "Louane et les motards contre le harcèlement scolaire", plus longue 28' mais intéressante!

dimanche 8 mars 2020

FILM: LES GARÇONS ET GUILLAUME À TABLE!

Le synopsis
Le premier souvenir que j’ai de ma mère c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : "Les garçons et Guillaume, à table !" et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant : "Je t’embrasse ma chérie" ; eh bien disons qu’entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus. 

C'est le début de ce film autobiographique de Guillaume Gallienne sur son rapport à sa mère, son genre et son amour des femmes en général, bâti sur la pièce homonyme, à laquelle le film fait référence. Dès son plus jeune âge, Guillaume est persuadé d'être une fille, notamment par des propos de sa mère comme « les garçons et Guillaume, à table ! ». Sa famille, les personnes qu'il rencontre, sont convaincues qu'il est homosexuel. Le film narre les circonstances provoquées par cette méprise. Il incorpore des scènes de la représentation théâtrale à l'origine du film.

Le film a obtenu 5 triomphe à la 39e cérémonie des César avec 5 César. D'autre part Gallienne reçoit quatre César personnels, devenant la personne la plus récompensée en une seule soirée.

Pour comprendre un peu mieux ce qu'il a voulu raconter on va écouter cet interview:

RAMONA, LA CHANSON

Voilà deux versions de la chanson composée en 1927. Créée  par Saint-Granier.
Elle a été interpretée par : Fred Gouin (la version la plus connue), Tino Rossi (en 1971 seulement), Jack Lantier, Mouloudji, Jean Raphaël, Patrick Bruel (2002), etc.
Voilà la version de Fred Gouin

Et celle de Patrick Bruel:


Cette chanson est encore très connue, même des jeunes générations ! S'entendre "chanter Ramona" est passé dans le langage populaire. Cela signifie, se faire "remonter les bretelles" ou plus simplement "enguirlander" donc réprimander par personne ayant l'autorité (père, mère, instituteur, patron, chef, etc.) On joue là, sur la suavité de la chanson "Ramona" et l'expression argotique "se prendre une ramonée" qui, là encore, signifie se faire gronder.

CES PAYS DANS LE MONDE OÙ LES DROITS DES FEMMES RÉGRESSENT

L’édition 2019 du rapport des Nations-Unies explique que, globalement, la situation du droit des femmes tend à s’améliorer dans le monde. Néanmoins, inégalités et autres violations des droits fondamentaux persistent dans de nombreux pays. Et dans certains pays, ces droits reculent. 

La pauvreté et les violences faites aux femmes demeurent les fléaux les plus répandus dans le monde. Le viol s'est répandu comme une arme de guerre utilisée en toute impunité en Afrique et au Moyen-Orient, et des dizaines de milliers de femmes sont traitées en esclaves sexuelles dans les zones de conflits. Par ailleurs, bien qu'interdites par le droit international, les mutilations sexuelles féminines se pratiquent encore dans des dizaines de pays. S'il est impossible de passer ici en revue la situation des femmes dans chaque pays de la planète, voici le point sur la situation dans six d'entre eux, où la situation est jugée préoccupante pour les droits des femmes.

En Pologne, la dénonciation de "l'idéologie du genre"

L’arrivée au pouvoir du parti Droit et Justice (Prawo i Sprawiedliwość, PiS) en 2015 a signalé le début d'une campagne de dénigrement systématique des idées d'égalité de genre. La dénonciation de "l'idéologie du genre" par les ténors du PiS, relayée par l'Église catholique de Pologne s'est accompagnée de campagnes récurrentes de soutien aux "valeurs traditionnelles de la Famille".
Cela s'est traduit par exemple par la transformation des cours d'éducation sexuelle dans les écoles en 2016. Rebaptisés "cours de préparation à la vie de famille", conduits par les enseignants en religion, ils promeuvent une éducation basée exclusivement sur l'abstinence et "leur objectif semble être de prévenir tout rapport sexuel avant mariage", note un rapport de l'OMS sur le sujet. Dans son rapport sur la situation des Droits des Femmes en Pologne en 2019, Human Rights Watch écrit :
"L'assimilation de la promotion de l'égalité entre les sexes à une "idéologie du genre" a entraîné dans les rhétoriques gouvernementales et cléricales sa diabolisation comme force entraînant hypersexualité, homosexualité, ou féminisme, autant de tares et d'agressions contre les notions traditionnelles de mariage ou de famille."

Manifestation contre l'interdiction des cours d'éducation sexuelle en Pologne le 16 octobre 2019.
Manifestation contre l'interdiction des cours d'éducation sexuelle en Pologne le 16 octobre 2019. © AFP / Maciej Luczniewski / NurPhoto
Résultat de ces campagnes : toutes les associations de défense des femmes, notamment celles prenant en charge les victimes de violences domestiques, ont vu leurs subventions systématiquement amputées voire purement et simplement annulées. Ministres, députés et hauts fonctionnaires gouvernementaux affiliés au PiS ont par ailleurs minimisé ce problème des violences conjugales en indiquant par exemple que celles-ci ne pouvaient avoir lieu "dans des familles aimantes normales". Le gouvernement polonais a d'ailleurs menacé à plusieurs reprises de dénoncer la Convention du Conseil de l'Europe sur les violences conjugales et violences faites aux femmes.
Face à la Commission des Nations Unies sur le statut des Femmes, l'ambassadeur plénipotentiaire Wojciech Kaczmarczyk n'hésitait d’ailleurs pas en 2016 à mettre en avant le rôle des femmes dans la société comme étant surtout associé à la reproduction, indiquant que "les contraintes économiques et sociales forcent souvent les femmes à renoncer à être mères ou à limiter le nombre d'enfants qu'elles veulent".
Le gouvernement PiS a par ailleurs tenté d'interdire tout droit à l'avortement. La loi polonaise était déjà l'une des plus restrictives en la matière, l'avortement étant interdit dans le pays sauf dans les cas de viol, de développement anormal du fœtus ou de risque vital pour la mère. Un projet de loi interdisant complètement l'avortement, déposé en 2016, avait entraîné grève et manifestations, et avait été retiré. Un second projet de loi baptisé "stop à l'avortement", soutenu par la Conférence des Évêques de Pologne est en cours d'examen. Il interdirait tout avortement pour cause de malformation du fœtus ; la grande majorité des quelques 1 000 avortements légaux qui ont lieu en Pologne tous les ans sont liés à cette disposition. Selon la présidente du Planning familial polonais, il y aurait par ailleurs quelque 100 000 avortements illégaux pratiqués dans le même temps dans le pays.

En Hongrie, on éteint la commission en charge de l'égalité entre les sexes

Atmosphère semblable dans la Hongrie de Viktor Orban où l'idéologie de "l'illibéralisme démocratique" du dirigeant hongrois s'est également traduite par l'encouragement et la mise en avant des "valeurs traditionnelles et familiales". Dès 2010 avec son retour au pouvoir et son virage traditionaliste, le parti de Viktor Orban, la Fidesz, fermait sa commission en charge de l'égalité entre les sexes. Depuis, elle a été réintroduite dans les instances du parti mais avec seulement deux personnes pour s'en occuper.
Comme en Pologne, le gouvernement de Viktor Orban s'est également employé à discréditer les associations de défenses des droits des femmes, les dénonçant comme autant "d'agents étrangers menaçant l'identité nationale".

Viktor Orban, le président hongrois vante les valeurs de la famille... mais n'est pas vraiment attaché au Droit des femmes dans son pays.
Viktor Orban, le président hongrois vante les valeurs de la famille... mais n'est pas vraiment attaché au Droit des femmes dans son pays. © AFP / Attila KISBENEDEK / AFP

En Russie, la décriminalisation des violences conjugales

En 2017, Vladimir Poutine promulguait une loi décriminalisant les violences domestiques qui n'auraient pas entraîné de blessures graves ou qui ne se seraient pas répétées dans l'année... Et ce, alors que les violences domestiques tuent quelques 12 000 femmes annuellement en Russie, une toutes les 40 minutes ! La loi avait été approuvée par le parlement russe par un vote quasi unanime : 380 députés votant pour et seulement trois s'y étant opposés. La sénatrice Yelena Mizulina qui avait porté le projet de loi expliquait par exemple que l'humiliation d'un homme par sa femme était, à ses yeux, nettement pire que les violences d'un homme sur sa femme.
Dans les jours qui suivirent cette modification de la loi, le maire de Yekaterinburg relevait que les violences domestiques avaient immédiatement doublé dans sa ville, passant de 150 plaintes reçues quotidiennement, en moyenne, à plus de 350. "Les gens ont eu l'impression qu'avant, c'était interdit (de battre sa femme) et que maintenant c'était autorisé", résumait, lapidaire, l'édile de la quatrième ville de Russie.

Yelena Mizulina, sénatrice russe :  "l'humiliation d'un homme par sa femme est pire que les violences d'un homme sur sa femme".
Yelena Mizulina, sénatrice russe : "l'humiliation d'un homme par sa femme est pire que les violences d'un homme sur sa femme". © AFP / Vladimir Astapkovich / Sputnik

En Inde, une femme violée toutes les 40 secondes

Sept ans après le viol en réunion et le meurtre de l'étudiante en pharmacie Nirbhaya dans la capitale indienne, qui avait entraîné une mobilisation sans précédent dans le pays, la "culture du viol" semble toujours de mise.
Les lois ont été durcies : les peines d'emprisonnement pour viol ont été doublées et le gouvernement conservateur et nationaliste de Narendra Modi, arrivé au pouvoir en 2014, a promis une politique de  "tolérance zéro" pour les violences faites aux femmes. Mais la réalité demeure que ces violences se sont poursuivies et même la cour Suprême admet que les changements législatifs opérés ces dernières années n'ont finalement rien changé : une femme est violée toutes les 40 secondes en moyenne, faisant de l'Inde le pays le plus dangereux au monde pour les femmes.
Quant à la bataille contre le viol et la tolérance zéro prônée par le gouvernement Modi, force est de constater qu'on est encore très loin du compte. L'Inde a toujours l'une des plus faibles proportions de condamnations pour viol au monde : 0,3% en 2018 ! Selon les chiffres du National Crime Records Bureau, il y a eu cette année-là 156 327 procès pour viol dans le pays et seules 4 708 affaires ont abouti à des condamnations, contre 11 133 acquittements et 1472 non-lieux. Le solde, soit plus de 133 000 affaires, est toujours en cours.

L'activiste chinoise  Li Tingting, interpellée en 2015 pour avoir manifesté contre le harcélement sexuel dans son pays.
L'activiste chinoise Li Tingting, interpellée en 2015 pour avoir manifesté contre le harcélement sexuel dans son pays. © AFP / EyePress News / EyePress

En Chine, des décisions de justice défavorables aux femmes

En 2016, le gouvernement édictait un nouveau texte de loi incriminant les violences faites aux femmes dans le cadre domestique. Sur le papier c’est une avancée ; dans la réalité la loi n’est guère appliquée, et quatre ans après, il demeure par exemple extrêmement rare qu’une cour de justice ordonne la moindre injonction d’éloignement du domicile conjugal pour les époux condamnés pour violences.
Parallèlement, le gouvernement a dénoncé et fait fermer la plupart des associations féministes ou d’aide aux femmes, notamment celles qui concentraient leurs efforts sur les victimes de violences conjugales. Une répression qui touche aussi, plus largement tous les avocats défendant les droits fondamentaux du pays, mais, comme le notait le rapport du groupe de travail de l’Assemblée générale des Nations Unies sur les discriminations à l’égard des femmes : "La dégradation de la situation des droits fondamentaux des femmes est révélatrice des défis qui se posent à la société tout entière dans le domaine des droits de l’homme."

En Arabie Saoudite, la séparation des sexes la plus stricte au monde

En Arabie Saoudite, Loujain Al Hathtloul a fêté ses 30 ans dans la prison où elle est enfermée depuis près d'un an et demi. Elle a été inculpée pour avoir réclamé pour les femmes le droit d'être seule au volant et la fin du système du contrôle masculin saoudien. En raison du militantisme des iraniennes contre le sexisme et les discriminations, le pouvoir de Ryad a levé plusieurs interdictions faites aux femmes, comme la fin de la tutelle masculine, pour les voyages des femmes ou pour une déclaration de naissance, et l'autorisation pour les Saoudiennes de conduire. Mais dans le pays où la séparation des sexes est la plus stricte au monde et la domination masculine érigée comme système public, les saoudiennes sont maintenues dans un statut de mineures, dépendantes du patriarcat, et, du tutorat d'un parent,  père, mari ou frère.
source: www.franceinter.fr

samedi 7 mars 2020

LE PANTALON: OUTIL DE POUVOIR POUR LES FEMMES

Depuis le mouvement #MeToo, les débats sur la manière dont les femmes et les hommes abordent la dynamique du pouvoir dans leurs vies personnelles et professionnelles ne cessent d’être abordés, et ce, y compris en surface, dans leurs tenues vestimentaires.
À quelques jours du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, nous revenons sur l’un de ces vêtements, le pantalon, qui a particulièrement eu un rôle symbolique dans l’émancipation des femmes.

Look androgyne

Hors des podiums, la marque Ann Taylor a lancé il y a deux ans sa campagne Pants Are Power. Selon la maison de couture, elle “rend hommage à l’évolution du pantalon dans la mode mais aussi à ce vêtement en tant que symbole d’égalité pour les femmes”. La question “Qui porte la culotte dans le couple?” n’est donc plus simplement métaphorique.
L’acceptation sociale des femmes en pantalon est relativement récente (dans une société contrôlée par le patriarcat). On connaît bien sûr Jeanne d’Arc qui, en revêtant une armure comme moyen de dissuasion contre le viol, s’est travestie en homme et a fini sur le bûcher, en partie à cause de cela. En 1850, Amelia Bloomer, militante des droits des femmes, a popularisé le bloomer, pantalon ample, créé par Elizabeth Smith Miller, qui tombe jusqu’aux genoux ou aux chevilles. Au XX siècle, le port du pantalon par les femmes se limitait à certaines circonstances, comme les pantalons de cyclisme, explique Emma McClendon, conservatrice adjointe au Musée du Fashion Institute of Technology de New York. Dans les années 1920 et 1930, des stars comme Marlene Dietrich ont osé porter des tailleurs-pantalons aux premières de films (Dietrich était habillée par Gabrielle Chanel) et on disait de Katharine Hepburn que sa plus grande audace était de porter un pantalon.
Mais, en tant que stars, souligne Emma McClendon, ces deux femmes pouvaient se permettre d’adopter des looks androgynes sans véritables conséquences, tandis que les femmes ordinaires auraient été condamnées à une amende, conformément aux lois édictées par les hommes. En France, les femmes avaient besoin d’une autorisation pour “s’habiller comme un homme” dans le cadre professionnel, pour faire du vélo ou monter à cheval. Si la loi n’était pas appliquée depuis plus d’un siècle, elle n’a été abolie qu’en 2013. En 1939, à Los Angeles, une femme a été jetée en prison pour avoir porté un pantalon au tribunal, le juge le considérant comme une atteinte au bon déroulement de l’audience en cours. Le Congrès américain a interdit aux femmes de porter un pantalon au Sénat jusqu’à ce que la “révolte” de 1993 annule cette règle archaïque.

Des avancées ou pas

Il serait naïf de penser que les vêtements féminins n’obéissent à aucune règle aujourd’hui: en 2009, une femme soudanaise a été condamnée à une amende (mais a évité le fouet) pour avoir porté un pantalon vert, en violation des “lois sur la décence publique”. Une règle adoptée en 2017 pour les golfeuses professionnelles stipulait qu’elles pouvaient être condamnées à une amende pour le port de leggings. Certains considèrent d’ailleurs ces derniers comme un pantalon anti-pantalons, aussi oppressants que les corsets et les robes, selon un éditorialiste du New York Times dont la tribune “Le pantalon de yoga est mauvais pour les femmes” a déclenché une controverse. Voilà où on en est.
 Bien sûr, il y a eu des avancées politiques et vestimentaires. Levi’s, porte-drapeau américain du jean à travers l’image du cow-boy, a créé le Freedom-Alls il y a exactement un siècle, puis le Lady Levi’s.
“Apparu l’année de la victoire de 1918, le Freedom-Alls y fait référence dans son nom, tout en suggérant la libération du vestiaire féminin puisqu’il offrait aux femmes une nouvelle tenue une-pièce pour profiter de nouvelles activités de plein air comme la randonnée ou la conduite, ou pour faire le ménage”, explique Tracey Panek, historienne de Levi Strauss & Co.

Mannequins en pantalon

Dans le monde de la mode avec un grand M, Yves Saint Laurent est sans doute celui qui a le plus œuvré pour la libération du corps de la femme, jusqu’alors corseté dans des robes.
“Il a fallu attendre les années 1960 et 1970 pour constater une véritable rupture dans l’histoire de la mode féminine”, reprend Emma McClendon. “Yves Saint Laurent a énormément contribué à ouvrir la voie du pantalon aux femmes en leur permettant de le porter en toute occasion: smokings, tenues de soirée, tailleurs-pantalons-sahariennes pour les safaris… Il était révolutionnaire dans la mesure où il ne féminisait pas du tout ce vêtement, et qu’il a mis littéralement les femmes dans des tenues masculines, présentant différents archétypes de la masculinité et de la féminité.”
André Courrèges a lui aussi contribué à ce mouvement, avant même le smoking d’Yves Saint Laurent en 1966. Au printemps 1964, il habillait ses mannequins en pantalon et bottes à talons plats, et encourageait le port du pantalon au quotidien.
Des pionniers qui ont permis à la culture pop de donner naissance à des moments emblématiques: le look androgyne de Diane Keaton dans Annie Hall en 1977, ou Brooke Shields dans le spot publicitaire de la marque Calvin Klein en 1980.
“Les vêtements se sont érigés comme frontière pour l’activisme politique”, explique Emma McClendon, avant d’ajouter: “Nous sommes de plus en plus conscients de la dynamique du pouvoir qui leur est inhérente.”
Source:  www.huffingtonpost.fr

lundi 2 mars 2020

LE CORONAVIRUS ET LA PEUR

De la peur de l'épidémie de coronavirus à "l'épidémie de la peur"

Peur de l’épidémie ou épidémie de la peur? Alors que le coronavirus s’installe dans le nord de l’Italie et qu’un premier Français est mort dans la nuit de mardi 25 à mercredi 26 février, les craintes concernant Covid-19 se font de plus en plus ressentir.
Et déjà, certains comportements et interactions sociales subissent cette peur de contracter le coronavirus. En Italie, où le bilan est de 374 cas recensés et au moins douze morts, une “véritable psychose” s’est installée en ce début de semaine, rapporte l’AFP. Supermarchés pris d’assaut, ruée sur les masques dans les pharmacies, angoisse permanente, sont quelques phénomènes constatés dans le nord du pays.

Face à ces comportements, certains n’hésitent pas à parler qualifier le phénomène d”’épidémie de la peur”. Dans le sens où, plus encore que le virus, c’est la peur qui se propage, souvent alimentée par de nombreuses fake news. Le 12 février, les autorités espagnoles appelaient à ne pas céder à cette ”épidémie de la peur”, alors que le salon mondial du mobile de Barcelone était annulé par crainte de propagation du coronavirus.
“On est en plein dedans, il s’agit d’une situation de menace ou de crise qui n’est pas fantasmée mais bien réelle”, confirme auprès du HuffPost Patrick Rateau, professeur en psychologie sociale à l’université de Nîmes, co-auteur de “Les peurs collectives”.
Cette expression avait été largement employée lors de l’épidémie d’Ebola. “C’est une épidémie à la fois biologique et psychologique, et la peur peut se répandre encore plus vite que le virus”, soulignait le Washington Post. Pour Patrick Rateau, elle est en partie due à un “effet loupe”: “l’explosion et la rapidité de l’information provoquent une certaine démesure”, souligne-t-il. Entre le sentiment de peur généralisé et les informations viables et réelles, il peut y avoir un fossé.
Selon lui, cette épidémie de peur s’explique également par l’essence même du coronavirus. “Contrairement à, par exemple, des attentats, l’origine de cette épidémie n’est pas humaine, elle est naturelle, invisible, non intentionnelle, ce qui entraîne le sentiment de ne rien pouvoir faire”, explique-t-il. On a alors l’impression de perdre tout contrôle, “ce qui nous fait paniquer encore plus. On est face à une vulnérabilité qui peut toucher tout le monde”, poursuit-il.

Stigmatisation

En 2015, alors que l’épidémie de maladie à virus Ebola est sur sa fin, l’Association américaine de psychologie (APA) rapportait les travaux de psychologues ayant étudié pendant des décennies les réactions des individus face à une situation jugée comme extrême, même lorsque le risque qu’ils deviennent des victimes est faible.
Ils reviennent sur les mécanismes permettant d’expliquer pourquoi nous avons souvent bien plus peur du virus Ebola ou de la grippe aviaire que de la grippe, qui tue pourtant chaque année. Mais ils avancent également quelles sont les conséquences de cette peur. Ils ont ainsi noté une stigmatisation de certaines personnes ainsi qu’un évitement des activités quotidiennes.
En Italie, cet évitement des activités quotidiennes est évident lorsqu’on constate à quel point les supermarchés ont été dévalisés. Dans certains quartiers, des boutiques ont fermé. “Certains s’adaptent. D’autres agissent comme s’ils étaient sous les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale”, souligne le psychiatre Rossella Candela, auprès de l’AFP.
Dans la vidéo ci-dessous, on peut constater à quel point la mise sous quarantaine de certaines villes italiennes a conduit la population à s’approvisionner en masse au supermarché.


“On recherche un coupable” Dans la revue médicale Psychiatric Times, on peut lire que “la stigmatisation et la honte sont étroitement liées à la nature d’une épidémie. Comme l’illustrent les récentes pandémies, l’humanité a encore le potentiel de discriminer ses membres pour diverses affections.” Pour Patrick Rateau, cette “volonté de stigmatisation” est comme un “besoin naturel ou inné: on recherche un coupable”. Cette volonté “se démultiplie sous le coup de la peur. La peur, en effet, réduit l’espace de pensée. Elle prend des chemins qui sont plus simples et accessibles, et ce sont souvent des stéréotypes”, explique-t-il. “C’est simple, il y a nous, les personnes saines, d’un côté, et les autres, de l’autre”, résume-t-il. 

Source:  www.huffingtonpost.fr