Climat, réseaux sociaux, e-cigarette ..."menace inmédiate" pour la santé de tous les enfants
Un rapport de l'ONU et de l'Unicef dresse des conclusions très sévères des conditions dans lesquelles grandit la jeunesse.
Dérèglement climatique,
malbouffe, marketing des fabricants de tabac… La santé des enfants fait
partout face à une « menace immédiate » et aucun pays dans le monde ne
protège leur avenir de façon satisfaisante, avertit l’Organisation des
Nations unies (ONU). Des avancées ont été réalisées au cours des 20
dernières années dans le domaine de la santé des enfants et des
adolescents, mais « ces progrès sont aujourd’hui au point mort » voire
« menacés », estiment les auteurs d’un rapport publié mercredi dans la revue médicale britannique The Lancet.
Pour parvenir à cette conclusion sévère, ce groupe de 40 experts
indépendants en santé infantile du monde entier, convoqués par
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Unicef, a construit un
nouvel indice mesurant la possibilité des enfants de s’épanouir, à
partir des données de 180 pays (indicateurs de mortalité, d’état de
santé, de nutrition, d’éducation…).
La Norvège en première position, la France 4e
Sans surprise, ce sont des pays riches qui arrivent en tête avec la
Norvège en première position, suivie par la Corée du Sud, les Pays-Bas
et la France. Inversement, le bas du classement est occupé par des pays
d’Afrique subsaharienne : République centrafricaine, Tchad, Somalie et
Niger.
Mais les auteurs du rapport, intitulé « Un avenir pour les enfants du
monde ? », mettent en regard de ce classement des mesures de
« durabilité » (évolution des émissions de CO2, inégalités de revenus…)
et soulignent que « si beaucoup de pays à haut revenu ont un très bon
score à l’index d’épanouissement, ils sont proches du bas du classement
pour leur contribution à la durabilité écologique ». Quant aux pays les
plus pauvres, si leurs émissions de gaz à effet de serre sont parmi les
plus faibles, « beaucoup sont exposés aux effets les plus sévères d’un
changement climatique rapide ».
« Protéger le monde dont ils hériteront »
Seuls neufs pays sont à la fois en mesure d’atteindre les objectifs
de réduction des émissions de CO2 par habitant fixés pour 2030 tout en
étant situés dans les 70 meilleurs scores pour l’index
d’épanouissement : l’Albanie, l’Arménie, la Grenade, la Jordanie, la
Moldavie, le Sri Lanka, la Tunisie, l’Uruguay et le Vietnam.
« Les pays doivent revoir leur approche de la santé des enfants et
des adolescents en faisant en sorte, non seulement de prendre soin d’eux
aujourd’hui, mais en protégeant le monde dont ils hériteront »,
souligne Helen Clark, ancienne Première ministre de Nouvelle-Zélande et
co-présidente de la commission d’experts convoquée par l’OMS et
l’Unicef.
Parmi les menaces pesant sur la santé des générations futures, le
rapport évoque en premier lieu la pollution de l’air et
l'« intensification des menaces climatiques ». « Si le réchauffement
climatique dépasse 4°C d’ici 2100 comme le prévoient les projections
actuelles, cela entraînera des conséquences sanitaires désastreuses pour
les enfants, en raison de la hausse du niveau des océans, des vagues de
chaleur, de la prolifération de maladies telles que le paludisme et la
dengue, ainsi que de la malnutrition ».
L'impact potentiellement négatif des nouvelles technologies et les réseaux sociaux
Le rapport examine plusieurs études sur les nouvelles technologies et
l'impact des réseaux sociaux et du temps passé devant un écran.
«L'exposition des enfants à Internet est énorme. Les 11-16 ans postent
sur les réseaux sociaux en moyenne 26 fois par jour», note le rapport.
Si le Web «peut être positif», «les réseaux sociaux peuvent exacerber et
augmenter les risques liés à l'estime de soi et au bien-être» et
aggraver des problèmes comme le harcèlement.
Les experts dénoncent aussi des « pratiques commerciales néfastes »
pour la santé des enfants, exposés au marketing de marques d’aliments
ultra-transformés, de boissons sucrées, d’alcool, de cigarettes
électroniques ou de tabac.
De nombreuses études montrent que « l’auto-régulation par les
industriels ne fonctionne pas », souligne Anthony Costello, pédiatre et
ancien directeur de l’Institute for Global Health (Royaume-Uni),
évoquant l’exposition aux publicités pour l’alcool pendant les
rencontres sportives et l’explosion de l’obésité infantile et
adolescente, multipliée par 11 entre 1975 et 2016. Aussi, ils appellent
les gouvernements nationaux à durcir leur réglementation en la matière.
Ils leur recommandent également de s’attaquer « avec la plus grande
urgence » aux émissions de CO2 pour « faire en sorte que les enfants
aient un avenir sur cette planète », de prendre en compte la voix des
plus jeunes dans les décisions politiques et d’évaluer systématiquement
les effets de ces décisions sur la santé infantile.
Source: www.20minutes.fr/
Bonsoir, je suis Carmne León et j’ai lu l’article.
RépondreSupprimerBonjour, je suis Marcos Conchon et j'ai lu l'article. On est face à un défi colossale.
RépondreSupprimerBon après-midi! Je suis Marta et je viens de lire cet article.
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