La confiance, l'estime de soi et la persévérance sont essentielles pour la réussite scolaire, selon une étude du Conseil d'analyse économique publiée ce mercredi. Or,
la France est très en retard en la matière.
La réussite scolaire ne dépend pas que des aptitudes intellectuelles. Dans une étude du Conseil d'analyse économique qui paraît ce mercredi, et que « Les Echos » se sont procuré, les chercheurs Yann Algan, Elise Huillery et Corinne Prost pointent l'importance des « compétences comportementales telles que la confiance en ses propres capacités, l'estime de soi, l'anxiété et la persévérance ». Elles « jouent un rôle central dans la capacité à apprendre », écrivent-ils.
Les filles, plus touchées que les garçons
Or, la
France est en retard en la matière : « Les
élèves français figurent parmi ceux qui ont le moins confiance en
leurs propres capacités, sont les plus anxieux, présentent une
forte défiance envers le système scolaire en général et une
faible capacité à coopérer entre eux par rapport aux autres
pays de l'OCDE »,
pointe l'étude. Le
déficit en compétences sociales touche toutes les catégories
sociales, mais surtout les filles, car « l'indice
du sentiment d'anxiété est près de dix fois plus élevé que celui
des garçons ».
Derrière
ce constat, l'étude pointe des méthodes pédagogiques qui laissent
peu de place à la personnalisation du travail et au travail en
groupe. « L'enseignement
vertical privilégiant le travail individuel associé à un système
d'évaluation anxiogène perpétue les écarts de performances »,
déplorent les chercheurs.
Le
Conseil d'analyse économique préconise d'investir dans les
compétences sociocomportementales pour tous les élèves, au motif
que cela aurait « un
impact décisif sur les performances académiques et sociales
globales »
mais aussi « sur
la productivité, l'innovation et la croissance (et) le niveau de
bien-être en France ».
Moins cher que la réduction de la taille des classes
Comment ?
En investissant dans les pratiques pédagogiques et en corrigeant le
déficit de formation des enseignants, suggère le Conseil d'analyse
économique. Il met en avant des programmes testés en Amérique du
Nord, « peu
coûteux en temps et en ressources »
et aux « rendements
très élevés avec une amélioration substantielle des performances
scolaires ».
L'étude
cite aussi, en France, le programme expérimental développé par
l'association Energie jeunes dans 97 collèges défavorisés.
L'association est soutenue par le ministère de l'Education et par
des grandes entreprises comme EDF, Orange ou BNP Paribas. « Ce
programme diminue le fatalisme et le poids des stéréotypes »
et améliore les résultats des élèves pour 9 euros par an et
par élève, se félicite le Conseil d'analyse économique. On est
loin du coût des « interventions
plus traditionnelles telles que, par exemple, la réduction de la
taille des classes ».
A l'heure des économies budgétaires et des réformes attendues de
la formation des enseignants et de l'éducation prioritaire, l'idée
pourrait avoir un certain succès.
Marie-Christine
Corbier Lesechos.fr
À mon avis c'est un article très intéressent. Je suis d'accord avec le fait de qu'il est un élément clé pour la réussite scolaire d'avoir confiance en soi, bien qu'être intelligent est une avantage. En plus, même si investir dans les pratiques pédagogiques est efficient, je pense que la réduction de la taille des classes est le meilleur méthode, car on peut donner une éducation plus personnalisée.
RépondreSupprimerGonzalo Sarramea Arevalillo
L'influence des facteurs emotionnels est clé. Néanmoins, reprocher à la besoin d'estime de soi de tout est naïve. Surtoût parce-que les choses peuvent marcher en arrière, peu d'effort qui mène aux problèmes d'estime et celui fait la rétroalimentation. Donc, je ne travaille---> je me sens moins ---> comme je me sens moins je ne vais pas travailler. C'est un boucle et plus que se faire passer pour une victime de la société on devrait se retrousser les manches est travailler plus dur. Bien que la situation a de l'influence, c'est nous qui choisissons quoi faire.
RépondreSupprimer-Cristhian Acosta Pereyra
Je suis complètement d'accord avec l'article! Aujourd'hui l'éducation devrait être multidisciplinaire et mettre l'accent sur des facteurs psychologiques comme l'estime de soi au lieu de l'apprentissage par coeur. jMiñano.
RépondreSupprimerL'article m'a beaucoup intéressé.
RépondreSupprimerJe crois qu'il faudrait commencer à donner plus d'importance en éduquer les élèves pour avoir plus de confiance en eux-mêmes et dans ses capacités et ainsi les résultats scolaires amélioreront aussi.
Alba Villalba Rovi
Je suis d'accord avec l'article. À l'école on doit apprendre des choses pour le futur, donc la meilleur option serait mélanger la partie académique avec des enseignements dirigés à nous connaître à nous-même.
RépondreSupprimerMaría Jinxue 2ºbachibac