samedi 13 octobre 2018

ESTIME DE SOI ET RÉUSSITE SCOLAIRE

La confiance, l'estime de soi et la persévérance sont essentielles pour la réussite scolaire, selon une étude du Conseil d'analyse économique publiée ce mercredi. Or,

la France est très en retard en la matière.

La réussite scolaire ne dépend pas que des aptitudes intellectuelles. Dans une étude du Conseil d'analyse économique qui paraît ce mercredi, et que « Les Echos » se sont procuré, les chercheurs Yann Algan, Elise Huillery et Corinne Prost pointent l'importance des « compétences comportementales telles que la confiance en ses propres capacités, l'estime de soi, l'anxiété et la persévérance ». Elles « jouent un rôle central dans la capacité à apprendre », écrivent-ils.

Les filles, plus touchées que les garçons

Or, la France est en retard en la matière : « Les élèves français figurent parmi ceux qui ont le moins confiance en leurs propres capacités, sont les plus anxieux, présentent une forte défiance envers le système scolaire en général et une faible capacité à coopérer entre eux par rapport aux  autres pays de l'OCDE  », pointe l'étude. Le déficit en compétences sociales touche toutes les catégories sociales, mais surtout les filles, car « l'indice du sentiment d'anxiété est près de dix fois plus élevé que celui des garçons ».
Derrière ce constat, l'étude pointe des méthodes pédagogiques qui laissent peu de place à la personnalisation du travail et au travail en groupe. « L'enseignement vertical privilégiant le travail individuel associé à un système d'évaluation anxiogène perpétue les écarts de performances », déplorent les chercheurs.
Le Conseil d'analyse économique préconise d'investir dans les compétences sociocomportementales pour tous les élèves, au motif que cela aurait « un impact décisif sur les performances académiques et sociales globales » mais aussi « sur la productivité, l'innovation et la croissance (et) le niveau de bien-être en France ».

Moins cher que la réduction de la taille des classes

Comment ? En investissant dans les pratiques pédagogiques et en corrigeant le déficit de formation des enseignants, suggère le Conseil d'analyse économique. Il met en avant des programmes testés en Amérique du Nord, « peu coûteux en temps et en ressources » et aux « rendements très élevés avec une amélioration substantielle des performances scolaires ».
L'étude cite aussi, en France, le programme expérimental développé par l'association Energie jeunes dans 97 collèges défavorisés. L'association est soutenue par le ministère de l'Education et par des grandes entreprises comme EDF, Orange ou BNP Paribas. « Ce programme diminue le fatalisme et le poids des stéréotypes » et améliore les résultats des élèves pour 9 euros par an et par élève, se félicite le Conseil d'analyse économique. On est loin du coût des « interventions plus traditionnelles telles que, par exemple, la réduction de la taille des classes ». A l'heure des économies budgétaires et des réformes attendues de la formation des enseignants et de l'éducation prioritaire, l'idée pourrait avoir un certain succès.
Marie-Christine Corbier Lesechos.fr

5 commentaires:

  1. À mon avis c'est un article très intéressent. Je suis d'accord avec le fait de qu'il est un élément clé pour la réussite scolaire d'avoir confiance en soi, bien qu'être intelligent est une avantage. En plus, même si investir dans les pratiques pédagogiques est efficient, je pense que la réduction de la taille des classes est le meilleur méthode, car on peut donner une éducation plus personnalisée.
    Gonzalo Sarramea Arevalillo

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  2. L'influence des facteurs emotionnels est clé. Néanmoins, reprocher à la besoin d'estime de soi de tout est naïve. Surtoût parce-que les choses peuvent marcher en arrière, peu d'effort qui mène aux problèmes d'estime et celui fait la rétroalimentation. Donc, je ne travaille---> je me sens moins ---> comme je me sens moins je ne vais pas travailler. C'est un boucle et plus que se faire passer pour une victime de la société on devrait se retrousser les manches est travailler plus dur. Bien que la situation a de l'influence, c'est nous qui choisissons quoi faire.
    -Cristhian Acosta Pereyra

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  3. Je suis complètement d'accord avec l'article! Aujourd'hui l'éducation devrait être multidisciplinaire et mettre l'accent sur des facteurs psychologiques comme l'estime de soi au lieu de l'apprentissage par coeur. jMiñano.

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  4. L'article m'a beaucoup intéressé.
    Je crois qu'il faudrait commencer à donner plus d'importance en éduquer les élèves pour avoir plus de confiance en eux-mêmes et dans ses capacités et ainsi les résultats scolaires amélioreront aussi.
    Alba Villalba Rovi

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  5. Je suis d'accord avec l'article. À l'école on doit apprendre des choses pour le futur, donc la meilleur option serait mélanger la partie académique avec des enseignements dirigés à nous connaître à nous-même.

    María Jinxue 2ºbachibac

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