mercredi 20 novembre 2019

LUTTE CONTRE LES DÉCHETS

Take away zéro déchet : la consigne emballe les restos

De plus en plus de restaurants, food-truck ou cantines d'entreprise proposent des boîtes consignées à la place des emballages jetables pour les plats à emporter. Objectif : réduire l’impact écologique désastreux du "take away". 

"Vous souhaitez une boîte en verre consignée ou un emballage jetable ?”  Voilà le choix proposé, ce midi de novembre au Bichat, un restaurant bio du Xe arrondissement de Paris, lorsque l'on commande un plat à emporter. 
 
Abandonnée dans les années 1980, la consigne revient au goût du jour pour épargner les emballages finissant à la poubelle 15 minutes plus tard, venant grossir les 180 000 tonnes de déchets d'emballages générées par la restauration rapide chaque année en France. Le prix est raisonnable : 3 euros la caution, pour un contenant facile à rapporter quand on vit ou travaille à côté du restaurant. "80 à 90 % gens reviennent avec leur bol, souvent déjà lavé pour reprendre à manger", confirme Armelle, manager du Bichat. Qui souligne : "On avait déjà testé cela il y a deux ans, mais ça fonctionne mieux aujourd'hui : on sent une prise de conscience écologique croissante des clients."
 
Et ce restaurant n'est pas un cas à part. Ces derniers mois, associations et start-up se montent les unes après les autres pour développer la consigne à plus grande échelle dans la restauration.

À Paris, Toulouse, Bordeaux…

Depuis avril, la coopérative toulousaine En boîte le plat a convaincu treize restaurateurs d’utiliser, là aussi, des boîtes en verre Duralex, garanties à vie. Consignée à 5 euros, elles peuvent être rapportées par les clients dans n’importe quelle enseigne du réseau. L’entreprise se charge même de la collecte – en vélo-cargo – des boîtes sales dans les restaurants, et de leur nettoyage dans des "éco-laveuses". "On utilise 20 cl d’eau par contenant, contre 3 litres environ pour produire un emballage jetable", précise Jonathan Conan, 29 ans, l'un des cofondateurs. Toutes les enseignes qui ont testé le service durant ses trois premiers mois ont reconduit l'expérience. 

Faire baisser le coût de la consigne

Car l'usage de contenants consignés reste souvent plus cher pour les restaurateurs que celui d'emballages basiques : entre 30 et 80 centimes l'unité... contre 10 centimes pour un papier-plastique à kebab par exemple. "Mais, si un restaurant propose déjà, à l'origine, des boîtes en cellulose un peu plus élaborés : alors la consigne peut revenir moins cher", précise Estelle Fillette.

Reste que le système de consigne va devenir de plus en plus compétitif. "La législation qui va bientôt interdire le PET (plastique d'origine pétrochimique) au profit d'un plastique biosourcé deux à trois fois plus couteux va aussi dans notre sens", note Yasmine Dahmane de MyGreenGO. Surtout, les restaurants qui font ce choix gagnent en image de marque, souligne-t-elle. "C'est une façon de fidéliser ou de conquérir de nouveaux clients."
www.wedemain.fr
 

2 commentaires:

  1. Bonjour!

    J’ai lu cer article et je trouve que c’est une bonne initiative qu’on devrait prendre d’avantage car elle très possitive pour l’environement.

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  2. Bonjour, je suis Carmen León et j’ai lu le texte.

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