Take away zéro déchet : la consigne emballe les restos
De plus en plus de restaurants, food-truck ou
cantines d'entreprise proposent des boîtes consignées à la place des
emballages jetables pour les plats à emporter. Objectif : réduire
l’impact écologique désastreux du "take away".
"Vous souhaitez une boîte en verre consignée ou un emballage jetable ?”
Voilà le choix proposé, ce midi de novembre au Bichat, un restaurant
bio du Xe arrondissement de Paris, lorsque l'on commande un plat à
emporter.
Abandonnée dans les années 1980, la consigne
revient au goût du jour pour épargner les emballages finissant à la
poubelle 15 minutes plus tard, venant grossir les 180 000 tonnes de déchets d'emballages générées par la restauration rapide
chaque année en France. Le prix est raisonnable : 3 euros la caution,
pour un contenant facile à rapporter quand on vit ou travaille à côté du
restaurant. "80 à 90 % gens reviennent avec leur bol, souvent déjà lavé pour reprendre à manger", confirme Armelle, manager du Bichat. Qui souligne : "On
avait déjà testé cela il y a deux ans, mais ça fonctionne mieux
aujourd'hui : on sent une prise de conscience écologique croissante des
clients."
Et ce restaurant n'est pas un cas à part.
Ces derniers mois, associations et start-up se montent les unes après
les autres pour développer la consigne à plus grande échelle dans la
restauration.
À Paris, Toulouse, Bordeaux…
Depuis avril, la coopérative toulousaine En boîte le plat
a convaincu treize restaurateurs d’utiliser, là aussi, des boîtes en
verre Duralex, garanties à vie. Consignée à 5 euros, elles peuvent être
rapportées par les clients dans n’importe quelle enseigne du réseau.
L’entreprise se charge même de la collecte – en vélo-cargo – des boîtes
sales dans les restaurants, et de leur nettoyage dans des
"éco-laveuses". "On utilise 20 cl d’eau par contenant, contre 3 litres environ pour produire un emballage jetable", précise
Jonathan Conan, 29 ans, l'un des cofondateurs. Toutes les enseignes qui
ont testé le service durant ses trois premiers mois ont reconduit
l'expérience.
Faire baisser le coût de la consigne
Car l'usage de contenants consignés reste souvent plus cher pour
les restaurateurs que celui d'emballages basiques : entre 30 et 80
centimes l'unité... contre 10 centimes pour un papier-plastique à kebab
par exemple. "Mais, si un restaurant propose déjà, à l'origine, des
boîtes en cellulose un peu plus élaborés : alors la consigne peut
revenir moins cher", précise Estelle Fillette.
Reste que le système de consigne va devenir de plus en plus compétitif. "La législation qui va bientôt interdire le PET (plastique d'origine pétrochimique) au profit d'un plastique biosourcé deux à trois fois plus couteux va aussi dans notre sens", note Yasmine Dahmane de MyGreenGO. Surtout, les restaurants qui font ce choix gagnent en image de marque, souligne-t-elle. "C'est une façon de fidéliser ou de conquérir de nouveaux clients."
Reste que le système de consigne va devenir de plus en plus compétitif. "La législation qui va bientôt interdire le PET (plastique d'origine pétrochimique) au profit d'un plastique biosourcé deux à trois fois plus couteux va aussi dans notre sens", note Yasmine Dahmane de MyGreenGO. Surtout, les restaurants qui font ce choix gagnent en image de marque, souligne-t-elle. "C'est une façon de fidéliser ou de conquérir de nouveaux clients."
www.wedemain.fr
Bonjour!
RépondreSupprimerJ’ai lu cer article et je trouve que c’est une bonne initiative qu’on devrait prendre d’avantage car elle très possitive pour l’environement.
Bonjour, je suis Carmen León et j’ai lu le texte.
RépondreSupprimer